24/4/2025
JP Océan vous accompagne pour trouver la meilleure solution, avec ou sans défiscalisation Girardin.
L’agriculture occupe une place importante dans les territoires ultramarins. Néanmoins, les agriculteurs font souvent face à des difficultés pour financer leurs équipements et moderniser leurs exploitations. Bonne nouvelle, le dispositif Girardin peut également soutenir ce secteur. Historiquement conçu pour promouvoir les investissements industriels, il peut également s’appliquer à l’agriculture. Bien qu’il n’existe pas de « Girardin agricole » en tant que tel, cette forme d’investissement permet aux agriculteurs ultramarins d’accéder à du matériel nécessaire à leur développement, tout en offrant aux investisseurs métropolitains des avantages fiscaux attractifs. Découvrez à travers notre article comment ce mécanisme fonctionne, quels en sont les avantages pour les agriculteurs et les investisseurs, ainsi que les risques à prendre en compte.
Instauré par l’État en 2003, le dispositif Girardin vise à encourager les investissements privés dans les territoires d’outre-mer. Son objectif principal était de soutenir le développement économique des territoires d’outre-mer en incitant les investisseurs à y contribuer par le biais d’avantages fiscaux comme de la défiscalisation. Ce mécanisme s’applique principalement à l’achat de matériel ou à la construction de biens dans des secteurs économiques prioritaires comme l’industrie ou le logement social.
En échange de ces investissements, les particuliers peuvent bénéficier d’une réduction d’impôt pouvant atteindre jusqu’à +114 % de leur mise de départ. Le dispositif Girardin est structuré de manière à offrir une réduction d’impôt « one-shot », c’est-à-dire que l’investisseur bénéficie immédiatement d’un avantage fiscal sur l’année suivant son investissement.
Le dispositif Girardin se décline en deux volets distincts.
Le Girardin industriel finance l’acquisition de matériel industriel pour les entreprises situées en outre-mer. Les sociétés locales, souvent confrontées à des difficultés d’accès aux crédits bancaires, peuvent ainsi se développer grâce à l’investissement des particuliers. Notez qu’il existe deux variantes du Girardin industriel :
Le Girardin logement social, de son côté, vise à pallier le manque de logements sociaux dans les collectivités d’outre-mer. Les fonds investis servent à construire des logements neufs, qui seront ensuite mis en location via des organismes de logements sociaux (OLS). Cela permet aux familles ultramarines éligibles d’accéder à des logements décents tout en bénéficiant d’une aide publique.
Il est important de préciser que le Girardin agricole en tant que volet distinct n’existe pas. Cependant, le dispositif Girardin industriel peut être appliqué à l’agriculture.
Dans ce cadre, les investissements réalisés permettent de financer l’acquisition de matériel agricole pour les agriculteurs ultramarins, qui rencontrent souvent des difficultés d’accès aux crédits pour développer leur production. L’investissement sert à financer des équipements comme des tracteurs ou d’autres machines agricoles. Ces derniers sont ensuite loués aux agriculteurs pour une durée de cinq ans avant de leur être cédés pour un euro symbolique à la fin du contrat de location.
Le mécanisme reste identique à celui du Girardin industriel, avec la possibilité pour les investisseurs de bénéficier d’une réduction d’impôt supérieure au montant investi, tout en soutenant le développement de l’agriculture dans les DROM-COM.
Les avantages du dispositif Girardin industriel appliqué à l’agriculture pour les agriculteurs ultramarins sont multiples. En effet, les agriculteurs, souvent confrontés à des difficultés pour obtenir des financements auprès des banques, peuvent accéder à des équipements essentiels (tracteurs, machines agricoles) grâce à l’investissement réalisé via le dispositif. Cela leur permet d’améliorer leur productivité et d’augmenter leur rendement plus aisément.
L’équipement est financé par les investisseurs métropolitains et loué à un coût réduit pendant cinq ans. À la fin de cette période, l’agriculteur peut acquérir le matériel pour une somme symbolique d’un euro, ce qui diminue fortement son coût d’investissement initial.
Autre point important, le fait de disposer du matériel sans avoir à contracter un prêt classique réduit la pression financière pour l’agriculteur. Il n’a pas à rembourser un emprunt coûteux, ce qui lui permet de mieux gérer ses liquidités et de réinvestir dans son exploitation.
Finalement, ce dispositif permet aux agriculteurs de développer leur activité, générant ainsi une plus grande production locale. Cela a des répercussions positives sur l’emploi, l’économie locale et la sécurité alimentaire dans les territoires ultramarins.
Le Girardin industriel appliqué à l’agriculture présente également des risques pour les agriculteurs ultramarins, malgré ses nombreux avantages. Pendant la période de location du matériel (généralement 5 ans), l’agriculteur doit verser un loyer à la société de portage. Si l’exploitation traverse une période difficile et que l’agriculteur ne peut plus honorer ses loyers, cela peut entraîner des problèmes financiers.
Si le matériel agricole acquis devient défectueux ou nécessite des réparations importantes, cela peut peser sur les finances de l’agriculteur. Le coût de l’entretien ou des réparations pourrait ne pas être couvert, notamment si le matériel n’est pas correctement assuré.
Par ailleurs, l’obligation de louer le matériel pendant 5 ans peut devenir contraignante si l’agriculteur rencontre des difficultés économiques ou si ses besoins en matériel évoluent. S’il n’a plus l’utilité du matériel, il reste engagé pour la durée de la location.
Pour profiter du Girardin agricole, voici quelques étapes à suivre :
Après la signature du contrat avec l’intermédiaire, votre entreprise devient locataire du matériel pour 5 ans, avec possibilité de le racheter à un prix symbolique à la fin du contrat.
Si l’agriculteur ne respecte pas l’engagement d’utiliser le matériel pendant 5 ans, cela peut entraîner des conséquences importantes, tant pour lui que pour l’investisseur. En cas de non-respect de cette obligation, l’administration fiscale peut requalifier l’opération, ce qui pourrait entraîner la reprise de la réduction d’impôt accordée à l’investisseur. L’agriculteur pourrait également perdre l’accès au matériel ou être confronté à des sanctions contractuelles prévues dans l’accord avec la société de portage.
Pour être éligible au dispositif Girardin, l’agriculteur doit exploiter une entreprise située dans un territoire d’outre-mer et être engagé dans une activité agricole productive. L’éligibilité dépend également du respect des critères liés à l’utilisation du matériel financé, qui doit être exploité de manière continue pendant une durée minimale de 5 ans. L’agriculteur doit aussi démontrer que l’acquisition du matériel neuf est nécessaire pour améliorer ou développer son activité.
Non, le dispositif Girardin impose le financement de matériel productif neuf. L’objectif est de garantir que l’investissement contribue à la modernisation et à la productivité des exploitations agricoles ultramarines.